Le rendez-vous. Les chiffres font frémir. En septembre 2013, l'Union européenne comptait 5,58 millions de jeunes sans emplois. Le taux de chômage des moins de 25 ans y atteint ainsi 23,5 % et dépasse même les 50 % en Croatie (53%), en Espagne (56,5%) et en Grèce (57%). En réaction, l'Elysée revêt mardi des airs de centre névralgique de la lutte contre ce fléau. François Hollande, la quasi-totalité dirigeants européens, dont la chancelière allemande Angela Merkel ainsi que le président de la commission José Manuel Barroso et celui du Parlement européen Martin Schulz, se réunissent pour tenter d'enrayer sa progression.
>> Pour vous donner un aperçu du fléau, voici la carte d'Europe du chômage chez les moins de 25 ans. Cliquez pour connaître le taux :
La stratégie. Les dirigeants européens veulent développer l'alternance et l'apprentissage, prenant exemple sur l'Allemagne et l'Autriche, où le chômage des jeunes n'atteint "que" 7,7% et 8,6%. Il s'agira notamment de fixer les modalités de l'application du fonds de six milliards d'euros, annoncé en juin dernier lors d'un somme européen. L'argent sera destiné aux régions les plus touchées, dans lesquelles le chômage dépasse les 25%. La France, pour sa part, devrait toucher quelques 600 millions d'euros, destinés à aider 300.000 moins de 25 ans en recherche d'emploi, notamment dans les DOM-TOM, en Aquitaine, en Champagne-Ardenne ou dans le Nord-Pas-de-Calais.
Les dirigeants dénatteront notamment de la mise en place de la "garantie jeunesse", qui prévoit d'offrir un emploi, une formation, un stage ou un apprentissage de qualité à chaque jeune européen inactif depuis quatre mois.
ZOOM - Les pauvres toujours plus exclus de l'emploi
DÉCRYPTAGE - Chômage des jeunes : un plan "ridicule"?
COMPARATIF - Le chômage à un niveau record en Europe
DÉCRYPTAGE - La rigueur commence à payer… mais à quel prix ?