Les chauffeurs routiers ont entamé dimanche soir une grève reconductible pour tenter de peser sur les négociations salariales avec le patronat prévues mardi et jeudi. Ils prévoient de bloquer des routes, des dépôts pétroliers, des centrales d'achats et des sites industriels mais également d'effectuer des opérations escargots.
L'intersyndicale CGT, FO, CFTC et CFE-CGC a donné le coup d'envoi de ces actions dès 22 heures dimanche. Elles "dureront au moins jusqu'à mardi", date de la prochaine séance de négociation annuelle obligatoire (NAO) dans le transport routier de marchandises. Une seconde réunion est d'ores et déjà programmée jeudi 22 janvier. Mais la grève pourrait chambouler le calendrier établi.
Les perturbations à prévoir. Une cinquantaine d'actions sont prévues sur l'ensemble du territoire. Le Centre régional d'information et de coordination routière Méditerranée a prévenu que les principaux axes routiers de Marseille devraient connaître d'"importantes perturbations de la circulation". Il conseille d'éviter de prendre la route entre 6 heures et 9 heures.
A Bordeaux, des blocages de "plusieurs centres stratégiques économiques dans les secteurs de la grande distribution" (plateforme d'achats de grossistes et entrepôts de stockage) sont planifiés, selon Marc Rosa (CGT). L'A63 risque d'être affectée, selon lui. "L'objectif c'est pas de bloquer la population mais de toucher les employeurs", assure toutefois Pascal Goument, de la CFTC-GND.
En cas de blocages d'axes routiers, aux péages d'autoroute par exemple, seuls les poids-lourds seront stoppés par les grévistes, qui laisseront passer les véhicules légers. Il y aura "forcément, à la marge, un peu de ralentissement", selon Jérôme Vérité, patron de la CGT Transports.
En région parisienne, les syndicalistes envisagent de bloquer le port de Gennevilliers dès cette nuit et jusqu'à mardi matin. Gennevilliers est le premier port d'Ile-de-France. Chaque année, 20 millions de tonnes de marchandises transitent sur cette plateforme. La plateforme aéroportuaire de Roissy et d'autres zones industrielles au nord de Paris sont également au programme.