Plus besoin de papier, mode d'emploi pour chaque case à remplir, enregistrement d'un double en un clic, délai supplémentaire pour payer, etc. : séduit par ces avantages, le nombre de contribuables déclarants leurs revenus en ligne a doublé en sept ans pour atteindre 13 millions de foyers fiscaux en 2014, soit 36% des contribuables. Un nouveau record dont l’administration ne se satisfait pas, car elle a tout intérêt à ce que les contribuables fassent leurs démarches en ligne : le traitement d'une déclaration numérique coûte bien moins cher que celle d'une version papier. La version 2015 du site des impôts, mise en ligne mercredi, prévoit donc une nouveauté pour convaincre de nouveaux contribuables de franchir le pas : la promesse de nouveaux avantages.
Un avis d’impôt avant l’été pour faciliter la vie. A partir de cette année, déclarer ses revenus en ligne va en effet permettre de recevoir son avis d’imposition bien plus tôt qu’auparavant : en juillet, alors qu’il est traditionnellement envoyé à la rentrée. Un changement qui n’est pas anodin, surtout pour les ménages qui ne sont pas imposables car ils pourront bénéficier dès l’été de certains avantages. En effet, les transports en communs sont gratuits dans certaines villes pour les personnes qui ne paient pas d’impôts.
Et des équipes dédiées pour apprendre à télédéclarer. Parce que toutes les générations n’ont pas les mêmes facilités avec l’informatique, Bercy travaille en ce moment sur la médiation numérique. En clair, aider des gens peu connectées, des personnes âgées par exemple, à apprivoiser le web.
Aujourd’hui, 2.000 emplois d’avenir aident déjà les usagers à naviguer sur Internet dans des espaces dédiés mais l’Etat veut aller plus loin : créer un véritable réseau, ainsi qu’un statut professionnel de médiateur numérique, pour inciter au tout Internet dans l’administration.
Un rappel : gare aux arnaques. Parce que les arnaques s’adaptent aux saisons, les faux courriels se faisant passer pour l’administration fiscale vont fleurir. Il est donc conseiller de toujours bien vérifier les coordonnées de l’envoyeur et de garder en tête une règle simple : l’administration fiscale ne demande jamais par courriel des coordonnées personnelles ou un numéro de carte bancaire. Vous voilà prévenu(e)s.
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