La tablette de chocolat est un régal pour les pays occidentaux. Un Français en mange six kilos par an, un Suisse dix… Un luxe qui a un prix, de plus en plus élevé. Le cacao a vu son cours augmenter de 9% cette année. La faute à la gourmandise des Chinois dont la consommation a augmenté de 40% en trois ans. Dorénavant, les habitants de la République démocratique mangent en moyenne 100 grammes par personne et par an, rien comparé aux Européens, mais le nombre de consommateurs démultiplie les quantités ingérées.
Plus de demande pour un chocolat plus cher. De quoi inquiéter l’ International Cocoa Organization qui prédit que la demande dépassera l’offre d’ici cinq ans et que le prix de la tonne de cacao s’envolera à plus de 3.000 dollars sur les marchés d’ici peu. Car au rythme où les consommateurs chinois se régalent de chocolat, l’offre ne peut pas suivre. En effet, le cacaotier est un arbre qui ne pousse que le long de l’équateur, limitant le nombre de plantations, et dont l’arrivée à maturité est lente, environ dix ans.
Une production limitée. La Malaisie et l’Indonésie se sont bien lancés dans la production de masse de cacao, mais les investissements n’ont pas eu les résultats escomptés. Actuellement, la Côte d’Ivoire reste le premier producteur mondial, malgré des plantations vieillissantes dont la productivité diminue.
Les amateurs à l'abri. Toutefois, inutile de paniquer : la fève tant convoitée devrait encore être à l’honneur à Noël et à Pâques pour quelques années. Axel de Tarlé, éditorialiste "économie" d’Europe 1, rappelle que la crainte d’une raréfaction des matières premières est un phénomène connu et que le génie humain a toujours trouvé des solutions pour y remédier. Les consommateurs peuvent donc compter sur des produits de substitutions et, pour les puristes du cacao, il faudra tout simplement mettre un peu plus la main au portefeuille.
VIDEO - Le chocolat se ferait-il rare ?