L'INFO. C'était une promesse de la majorité régionale PS-EELV. Les députés ont voté vendredi le financement nécessaire à la mise en place en septembre 2015 du Passe Navigo à un tarif unique de 70 euros dans les transports en Ile-de-France. Ce qui mettra ainsi fin aux zones tarifaires existantes.
De quoi parle-t-on ? Actuellement, les tarifs des transports publics en Ile-de-France (RATP, SNCF, Optile) s'échelonnent de 67,10 euros pour la zone 1-2 jusqu'à 113,20 euros pour le passe couvrant l'ensemble des cinq zones. Le tarif unique de 70 euros permettra une économie pouvant aller jusqu'à environ 500 euros par an pour les abonnés les plus excentrés. La mesure devrait bénéficier à 4 millions de personnes, dont 1,5 million de tarifs sociaux.
Les 400 millions d'euros de manque à gagner pour le Syndicat des transports (Stif) seront compensés par 210 millions provenant d'une augmentation du versement transport acquitté par les entreprises et par 190 millions que la région va devoir trouver chaque année dans son budget de fonctionnement à partir en 2016. Cela avait fait l'objet d'un accord trouvé entre le président PS de la Région, Jean-Paul Huchon, et le président de la Chambre de commerce régionale, Pierre-Antoine Gailly.
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Un Pass unique qui ne fait pas l"unanimité. "C'est une mesure d'égalité entre tous les Franciliens et de pouvoir d'achat pour les habitants de grand et moyenne couronne", a souligné l'écologiste Eva Sas. "Nous allons faire changer sensiblement la réalité pour des millions de Franciliens. J'espère que les électeurs sauront s'en souvenir", lors des régionales de décembre 2015, a renchéri le socialiste Olivier Faure. L'UMP Jean-François Lamour a critiqué cette mesure, "à quelques mois des élections régionales" alors que "nous devrions mobiliser tous nos moyens sur l'amélioration de la qualité des transports". Le président UMP de la commission des Finances de l'Assemblée, Gilles Carrez, craint que cela n'entraîne "un déficit d'exploitation" et pointe "un risque de report de certains investissements".
La réduction de l'écart des prix payés par les Parisiens et les banlieusards a déjà été engagée ces dernières années, avec la suppression des zones 6 à 8 puis les mesures dites de "dézonage" les week-end et jours fériés et pendant les vacances scolaires.