La baisse du chômage un temps promise en 2014, devrait finalement intervenir en 2016, avance Michel Sapin. Après une stabilisation du nombre de sans emplois cette année, le chômage sera "en situation de baisser en 2016", a assuré jeudi le ministre des Finances, sur iTELE.
L'annonce. "Dans les chiffres, dans les prévisions qui sont les miennes, oui le chômage est en situation de baisser en 2016. De se stabiliser au cours de l'année 2015 et de baisser en 2016", a déclaré Michel Sapin interrogé sur une baisse du chômage d'ici la fin du quinquennat du président socialiste François Hollande, en 2017.
Des emplois, oui mais. Ce dernier a toutefois posé quelques conditions à cette baisse du chômage. "Avec des conditions qui sont aujourd'hui positives pour les entreprises, avec des commandes supplémentaires, (...), avec un avantage fiscal pour l'investissement, l'objectif fondamental de tous c'est que le chômage baisse", a-t-il souligné.
Rendu possible par une meilleure croissance. "Nous nous fixons un plancher de croissance quand je dis 1% pour 2015 tout le monde nous dit (que) ce sera au minimum 1% de croissance", a-t-il ajouté, rappelant que "les perspectives pour 2016, 2017" étaient de 1,5% de croissance. "Et sur ce plancher qui est solide, on s'appuie pour aller plus loin, pour aller chercher des points de croissance supplémentaires et derrière chaque point de croissance supplémentaire qu'est-ce qu'il y a ? Il y a des emplois", a-t-il ajouté.
Le ministre a par ailleurs estimé que "les conditions pour investir et embaucher sont là". "Aujourd'hui la consommation des ménages augmente, premier signe extrêmement positif pour les entreprises, la valeur de l'euro a continuellement, considérablement, baissé, nous le voulions, ce qui permet d'exporter", a-t-il ajouté.
Une baisse confirmée par les spécialistes. Le nombre de chômeurs a baissé en janvier, avant de repartir à la hausse en février. Pour autant, les spécialistes de l'emploi se disent optimistes. Selon eux, le pire est derrière nous et que l’économie française redémarre, même si cela se fait par à-coups. Soulignant que "les chiffres mensuels de Pôle emploi sont très volatils", l’économiste Mathieu Plane a préféré raisonner à plus long terme. Et de ce point de vue là, la situation s’améliore lentement.
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