L’annonce. Le site d’Aulnay-sous-Bois fermé, une restructuration qui s’est traduite par 11.200 emplois supprimés en France, sans compter les intérimaires : les années 2012 et 2013 ont été difficiles pour le groupe automobile Peugeot Citroën. Mais cela fait partie du passé, à en croire Arnaud Montebourg : désormais allié au Dongfeng et renforcé par un apport financier de l’Etat, PSA est en passe de rebondir.
"C'est un engagement qui est pris : je veux rassurer les salariés, les élus des territoires. PSA produit 930.000 véhicules en France, nous avons le souhait de monter à 1 million, c'est l'engagement pris auprès des syndicats !", a souligné le ministre du Redressement productif, mercredi matin sur Europe 1. Mais cette hausse espérée de la production va-t-elle se traduire par des embauches ?
Aucune promesse. Le groupe PSA n’a pris aucun engagement, et encore moins chiffré, en termes d’emploi lors de la présentation de ses résultats 2013 : la question a été posée plusieurs fois à la direction, sans qu’elle y réponde. Une hausse de la production ne se traduira donc pas forcément par des embauches. Seule certitude, il n’y aura pas de fermeture d'usine en France d'ici 2016, en vertu des accords de compétitivité signés en 2013. Pour le reste, le groupe renvoie ses interlocuteurs au mois d’avril, lorsque le nouveau patron du groupe, Carlos Tavares, dévoilera son plan, intitulé "Back in the race" (Revenir dans la course).
Mais aussi de mauvais signes. L’optimisme d’Arnaud Montebourg doit également être tempéré par les récentes annonces du groupe automobile. Outre une baisse de la production à Rennes, PSA a en effet récemment qu’il allait "geler" une ligne de production sur les sites de Poissy et une autre sur celui de Mulhouse. Et le groupe automobile a aussi annoncé que la production de petits modèles allait continuer à être transférée vers d’autres pays, où le coût du travail est moindre. Sauf que PSA vend essentiellement des petites voitures, produits à l’étranger et qui ne nécessitent donc pas des travailleurs français.
>> Retrouvez l'intégralité de l'interview d'Arnaud Montebourg :
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