Les Etats de la zone euro pourraient devoir apporter jusqu'à 145 milliards d'euros de financements dans le cadre du deuxième plan d'aide à la Grèce, soit 15 milliards de plus qu'initialement prévu, apprenait-on vendredi de plusieurs sources européennes.
Ces fonds supplémentaires permettraient surtout de faciliter la recapitalisation du secteur bancaire grec après les pertes que les créanciers privés d'Athènes auront consenties sur leurs obligations souveraines, ont expliqué les sources.
"L'accord des dirigeants en octobre portait sur 100 milliards d'euros de financement pour la Grèce et 30 milliards pour faire passer la pilule de l'échange de dette au secteur privé. Maintenant ce pourrait être 115 milliards plus 30 milliards", a dit l'une des sources.
La somme de 145 milliards d'euros est une estimation indicative et non un montant arrêté, ont précisé les responsables européens, ajoutant que le principe même d'un effort accru des contribuables de la zone euro au deuxième plan de sauvetage grec se heurtait à la réticence de certains pays membres.
Les négociations en cours avec les créanciers privés sur une décote de près de 70% de la valeur de leurs titres souverains grecs - qui allégerait la dette du pays de quelque 100 milliards d'euros - sont sur le point de s'achever.