La réforme des retraites est en route, les négociations ont débuté lundi. Le gouvernement semble pencher en faveur d'un de l'âge légal du départ à la retraite après 60 ans. Mais il y a bien sûr à la clef la question de l'emploi des seniors, pas toujours facile de garder sa place dans l'entreprise après 50.
La tendance semble toutefois commencer à évoluer. Légalement déjà, depuis le 1er janvier, les entreprises de plus de 50 salariés qui n'ont pas encore négocié d'accord pour l'emploi des séniors s'exposent désormais à une pénalité financière.
Mais dans les mentalités aussi, l'idée commence à faire son chemin. Pour le vice président du centre des jeunes dirigeants Michel Meunier, il faudra encore du temps mais la prise de conscience est bien là. "On ne parlait pas des seniors il y a quelques années encore. De plus en plus on en parle pour dire qu’ils ont leur place dans l’entreprise et les entreprises aujourd’hui réfléchissent à comment les intégrer, les garder et les accompagner différemment. Mais on en est qu’au début. Il y a encore un travail de fond à faire. "
Olivier Spire a crée son entreprise ProCadres, spécialisée dans le recrutement des cadres seniors il y a une quinzaine d'année. Et depuis le début de la crise il sent bien que les entreprises redécouvrent les qualités de ces plus de 55 ans pour des missions temporaires. "Ils sont immédiatement opérationnels, très disponibles, ont une maturité certaine... des qualités importante pour du management de transition", selon lui.
Mais les seniors qui arrivent ainsi à rebondir sont essentiellement les cadres. Pour les autres, il faudra encore du temps. La France reste le mauvais élève de l'union européenne avec un taux d'emploi de 38% seulement chez les 55-64 ans.