Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics, a rencontré dimanche Yanis Varoufakis, le ministre grec des Finances du gouvernement anti-austérité arrivé au pouvoir le 25 janvier dernier. L'occasion de faire le point sur le futur de la dette grecque, d'un poids de 300 milliards, soit 175% du PIB de la Grèce.
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"Il faudra rembourser la dette". "Il n'y a pas que la dette comme problème", a résumé Michel Sapin. "La Grèce s'est appauvrie et a perdu 25% de sa richesse en cinq ans", a rappelé le ministre. Selon lui, la Grèce et ses anciens gouvernements n'ont pas fait les efforts nécessaires. La solution ? "S'adapter, se réformer, se moderniser", avance Michel Sapin.
Le ministre des Finances français rappelle cependant que la dette grecque est "due à ceux qui sont venus au secours de la Grèce", c'est à dire l'Union européenne, la BCE et, au bout du compte, "les gouvernements et leurs citoyens". "Il me paraît légitime et normal de dire que il n'est pas question de transférer la dette grecque du contribuable grec au contribuable français ou allemand". "Il faudra rembourser la dette", tranche-t-il.
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La Grèce doit instaurer "un système fiscal efficace". Rembourser la dette, oui, mais après "des discussions techniques" entre les membres de la zone euro "pour trouver des solutions". Par exemple, "l'Europe demande à la Grèce de mettre en place un système fiscal efficace où chacun paye ses impôts". "C'est l'objet principal de nos réformes", lui a répondu le ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis, lors de leur rencontre dimanche, rapporte Michel Sapin.
Le ministre des Finances a confirmé que la prochaine tranche d'aide de 7 milliards, que ne réclame pas pour le moment le gouvernement Syriza, sera versée après que la Grèce ait adopté un "projet", "une manière d'être pour l'avenir", qu'elle "soit plus compétitive".
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