A l’approche du prochain sommet du G20, qui se tiendra les 26 et 27 juin à Toronto, la France et l'Allemagne ont donné le ton : les deux pays veulent instaurer plus de régulation dans la sphère financière.
Dans une lettre commune adressée au Premier ministre canadien Stephen Harper, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel réitèrent leurs demandes, déjà formulées lors d’une conférence de presse commune à Berlin le 14 juin.
Ils estiment que si de grands progrès ont été faits dans ce domaine depuis le premier sommet de Washington, en novembre 2008, "les turbulences récentes ont montré que beaucoup reste à faire".
Deux nouvelles taxes à l’étude
"La France et l'Allemagne (…) sont favorables à un accord international pour instaurer un prélèvement ou une taxe sur les institutions financières, afin d'assurer une contribution équitable et inciter à la prévention des risques systémiques", ont écrit les deux responsables.
"Nous souhaitons également que nous travaillions sur un accord international sur une taxe mondiale sur les marchés financiers, telle que la taxe sur les transactions financières. Cette taxe constituerait un élément complémentaire de la contribution du secteur financier", ont ajouté Angela Merkel et Nicolas Sarkozy.
Appel en faveur de nouvelles règles
Les deux chefs d’Etat souhaitent que les nouvelles règles prudentielles pour les banques soient "calibrées et mises en place de manière à ne pas remettre en cause la reprise économique".
Paris et Berlin souhaitent également que le sommet de Toronto définisse des sanctions "proportionnées et coordonnées" contre les paradis fiscaux qui présentent des carences en termes d'échanges de renseignements ou de blanchiment d'argent. Une liste des pays non coopératifs pourrait aussi être mise en place.
- L’instauration de taxes internationales sur le secteur financier est-il une bonne chose ?