INTERVIEW E1 - Carlos Diaz, fondateur de la société Kwarter basée à San Francisco, à l’origine du mouvement des Pigeons en 2012, estime que la venue de François Hollande est "un geste très important". "Je ne sais pas s'il va se servir de nous mais moi, j'accepte d'être utilisé pour la bonne cause. Je n'ai aucun projet politique, donc si ça fait avancer l'entreprenariat et la France, il n'y a aucun problème", a-t-il affirmé.
Selon Carlos Diaz, le mouvement des Pigeons a permis de faire comprendre à François Hollande qu'entre "l'artisan boucher et le patron du Cac 40, il y avait un océan d'entrepreneurs, de jeunes qui ont envie de faire quelque chose et qui le font à un moment de leur vie qui est critique, et bien super, et je pense que ça a été le cas".
Pierre Gattaz, le patron du Medef, qui accompagne François Hollande aux Etats-Unis, dit qu'il ne veut pas entendre parler de contreparties en échange des baisses de charges. "De façon générale, je suis assez peu d'accord avec le Medef. Je laisse les patrons au Medef. Ce qui m'intéresse, c'est les entrepreneurs", a-t-il assuré. "Ce qui est un peu dommage là-dedans, c'est que pour qu'il fleurisse, l'entreprenariat, il a besoin de libertés. Il a besoin d'espaces, de reconnaissances, d'encouragements. Je ne sais pas s'il a besoin d'un pacte. Je pense que ça va de soi : quand on a une entreprise et qu'on veut changer le monde - c'est ce qu'on essaye de faire, ici, à San Francisco et dans la Silicon Valley - on a besoin de gens pour le faire, on a besoin de recruter. Tout ce qui favorise le recrutement, on va le prendre, et avec cet argent-là, et on va recruter", a affirmé Carlos Diaz.
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