À Paris, la RATP va tester une nouvelle navette autonome. Parfois balbutiantes, voire complètement décevantes, les expérimentations passent à la vitesse supérieure, notamment grâce à la combinaison de plusieurs technologies. Une infrastructure connectée à la navette permet de gagner en fluidité et de s'intégrer dans des zones avec beaucoup de circulation. Illustration dans la capitale avec cette nouvelle navette qui va circuler à partir de début juillet pour six mois. Europe 1 a pu faire le parcours.
"Une offre complémentaire"
"On est dans la zone dense avec beaucoup de piétons, des vélos, des voitures, des bus. C'est très intéressant sur le plan technique pour vérifier toutes ces situations dans lesquelles le véhicule autonome va devoir réussir à avancer en toute sécurité", détaille Côme Berbain, directeur de l'innovation du groupe RATP.
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Départ gare de Lyon, passage devant le ministère de l'Économie avant de rejoindre les gares de Bercy et d'Austerlitz. Une "offre complémentaire" à celles déjà existantes, explique le directeur de l'innovation, et surtout un terrain de jeu idéal pour tester l'infrastructure connectée qui a été mise en place sur le parcours.
Premiers services 100% autonomes pour 2026 ou 2027
"On a pris un certain nombre de lampadaires de la Ville de Paris et on les a équipés avec des capteurs avec des moyens de communication, notamment de la 5G, pour être capables d'observer l'espace public, de détecter des situations qui pourraient être dangereuses, par exemple, un véhicule qui resterait au milieu de la rue parce qu'il y a une panne. L'objectif est d'être capable d'envoyer cette information en temps réel à la supervision pour que cette dernière donne les bonnes consignes aux véhicules."
Pour l'instant, il y a toujours un opérateur à bord au cas où, mais il ne touche pas le volant. Les premiers services, 100 % autonomes et supervisés à distance, sont prévus pour 2026 ou 2027.