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Margaux Fodéré / Crédits photo : Quentin Saison / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Ce mercredi, le projet de loi d’orientation agricole sera présenté en Conseil des ministres. Attendu depuis plus d'un an, pour tenir compte des revendications des agriculteurs, le projet de loi doit faciliter la transmission des exploitations des agriculteurs, mais aussi l’installation de leurs repreneurs.

Il était attendu depuis plus d’un an. Le projet de loi d’orientation agricole arrive ce mercredi en Conseil des ministres. La présentation du texte, intitulé "projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations en agriculture", a été repoussée à plusieurs reprises pour tenir compte des revendications des agriculteurs. Il doit leur permettre de relever un défi : redorer l’image de l’agriculture et attirer de nouveaux exploitants.

L’enjeu est de taille : d’ici à 2030, plus de la moitié des agriculteurs va partir à la retraite. Alors l’État doit faciliter la transmission de leurs exploitations, mais aussi l’installation de leurs repreneurs.

"France Services Agriculture"

Pour ce faire, l’exécutif veut mettre en place un guichet unique baptisé France Services Agriculture. "Les personnes qui souhaitent s’installer qui ne sont pas issues du milieu agricole, il y en a de plus en plus. Elles ne savent pas toujours vers qui se tourner, où s’orienter et donc l’idée c’est de pouvoir avoir ce France Services Agriculture, un guichet unique. On a vraiment besoin de ça", explique Sandrine Le Feur, rapporteure du texte.

Le projet de loi vise aussi à simplifier la vie des exploitants. Cela passera entre autres par une uniformisation des règles sur les haies : ce mercredi pas moins de 14 textes encadrent la pose d’une haie.

Des sanctions moins sévères

Mais il existe également des sanctions moins sévères en cas d’atteinte à l’environnement ou à la biodiversité. C’est une bonne chose estime, Jean-Marie Séronie, agro économiste indépendant. "Le gouvernement veut éviter que les sanctions relèvent du pénal, sauf peut-être dans des cas extrêmes. Si on a un contrôle fiscal, si on est de bonne foi, le contrôleur, il s’en rend compte. Bien sûr il faut payer ce qu’on n’a pas payé, mais on n’a pas de pénalité. Donc là, c'est retravailler sur une base de confiance", détaille-t-il.

Enfin le texte a pour objectif de donner envie aux jeunes générations de se tourner vers les métiers agricoles, en renforçant notamment l’offre de stages de découverte au collège et au lycée. Aujourd’hui, les élèves de troisième et seconde font leur stage en entreprise. Demain, ils pourraient bien découvrir la vie d’éleveur laitier ou de céréalier.