La direction d'Air France juge "incompréhensibles" les nouveaux préavis de grève des syndicats de pilotes et dénonce un "mépris" vis-à-vis des salariés appelés à se prononcer sur un projet d'accord salarial, jeudi, dans un communiqué.
"Prises de position extrêmes de certains dirigeants". Les syndicats de pilotes SNPL (majoritaire à 65%), Spaf (21%) et Alter (non représentatif) ont annoncé quatre nouvelles journées de grève les 3, 4, 7 et 8 mai pour peser sur les négociations salariales catégorielles en cours. Ils ont lancé cet appel en "ignorant volontairement la consultation des salariés lancée aujourd'hui (jeudi), et suivant les prises de position extrêmes de certains dirigeants de ces organisations", écrit la direction d'Air France, dans une référence voilée au président du SNPL Air France, Philippe Evain.
La situation de la compagnie "en péril". "Par cette décision de relancer des jours de grève supplémentaires, portant leur total à quinze, ils font le choix de mettre encore plus en péril la situation économique de la compagnie et augmentent encore le risque d'abîmer profondément la confiance et la fidélité de nos clients", ajoute-t-elle. "Ces nouveaux préavis, alors même que les salariés d'Air France sont appelés à exprimer leur voix, sont non seulement incompréhensibles mais indiquent clairement le mépris qui est fait de leur avis", selon elle.
Janaillac confiant sur l'issue de la consultation. Depuis jeudi 10 heures et jusqu'au 4 mai à 18 heures, les 46.771 salariés d'Air France (sous contrat français) sont invités à répondre à la question posée par le président Jean-Marc Janaillac, qui a mis sa démission dans la balance : "pour permettre une issue positive au conflit en cours, êtes-vous favorable à l'accord salarial proposé le 16 avril 2018 ?" Cité dans le communiqué, Jean-Marc Janaillac dit avoir "confiance en la volonté des salariés d'Air France de mettre fin à cette situation destructrice pour la compagnie".