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Aurélien Fleurot // Crédit photo : AFP
La campagne de rappels prend de l'ampleur chez Stellantis : après les 247 000 automobilistes concernés en France, des propriétaires de Citroën C3 ou de DS3, qui doivent arrêter d'utiliser leur véhicule. Ce sont désormais près de 8 millions de voitures qui seraient concernées en Europe, même si pour cette deuxième vague, il s'agirait plus de principe de précaution.

Après avoir reçu le fameux courrier et s'être inscrit sur une plateforme, le Graal c'est recevoir le code qui permet d'aller chez un garagiste et espérer un changement de l'airbag défectueux. C'est précisément ce qu'attend toujours Olivia, une trentenaire qui vit dans les Alpes-Maritimes et qui continue à utiliser sa Citroën C3

"Je n'ai pas le choix, en plus j'ai deux jobs, je travaille même les samedis et les dimanches en parallèle de mon activité principale et je suis obligé de prendre ma voiture pour mes rendez-vous client. Donc, on est conscient du risque, mais bon, on se dit quand même que les voitures ont dix ans et jusque-là, ça va. Mais, on n'est tout de même pas à l'abri qu'éventuellement ça pourrait nous péter à la figure. Et puis on est complètement laissé à l'abandon par Stellantis et Citroën", détaille-t-elle. 

"Vous pouvez rouler, mais non, vous n'êtes pas complètement assuré"

Michel a 62 ans et il vit près de Toulouse. Lui, il préfère rester prudent : sa voiture n'a pas bougé depuis bientôt trois semaines. Il a même essayé d'éclaircir la situation auprès de son assureur, en vain : "Je me suis adressé à mon assurance : 'est-ce que je suis couvert ou pas ?'. Il me répond : 'Eh bien, oui et non. Si votre voiture est endommagée, oui. Par contre, s'il y a des dommages corporels, non. Je lui rétorque : 'Ah donc ça veut dire que je ne peux pas rouler ?'. Pour me dire endin : 'Vous pouvez rouler, mais non, vous n'êtes pas complètement assuré. Ça veut dire que je ne peux pas rouler !'" 

En cas d'incident, il y a effectivement très peu de chances que votre assurance vous indemnise intégralement. Pour être fixé, il faudrait une décision de justice, qui ferait alors jurisprudence.