Boeing a indiqué mardi avoir livré 480 avions au total en 2022 grâce à une accélération au quatrième trimestre, qui ne suffit toutefois pas à supplanter Airbus, et avoir reçu 808 commandes nettes sur l'année. Le nombre de livraisons représente une augmentation de 40% par rapport à l'année précédente, mais aussi la meilleure performance depuis 2018. Le groupe américain a ensuite dû gérer la crise du 737 MAX après deux accidents mortels et le ralentissement massif du trafic aérien avec la pandémie.
Il avait notamment enregistré en 2019 et 2020 plus d'annulations que de commandes. Le nombre de livraisons et de commandes est reparti à la hausse à partir de 2021. Mais Boeing demeure derrière Airbus qui a annoncé, également mardi, avoir livré 661 avions et reçu 820 commandes nettes en 2022. Les chiffres de livraisons sont particulièrement surveillés à Wall Street car c'est au moment de l'acheminement au client que le groupe est payé intégralement pour ses appareils.
Des stocks qui s'écoulent plus lentement que prévus
Lors de la dernière publication des résultats trimestriels en octobre, Boeing faisait encore état de centaines d'avions fabriqués mais pas acheminés aux clients, notamment ses avions les plus populaires, le 737 MAX et le 787 Dreamliner. Le 737 MAX avait été interdit de vol pendant vingt mois après les crashs de Lion Air en octobre 2018 et d'Ethiopian Airlines en mars 2019, jusque fin 2020. Le groupe, qui liquide ses stocks plus lentement que prévu, en a livré 387 exemplaires en 2022, dont 110 au quatrième trimestre.
Les livraisons du 787 Dreamliner ont de leur côté été suspendues par intermittence après la découverte de plusieurs vices de fabrication depuis la fin de l'été 2020, avant de reprendre l'été dernier. Boeing a pu en livrer 31 sur l'année, dont 22 au quatrième trimestre. Le constructeur américain a souligné début novembre vouloir revenir à une meilleure santé, aussi bien du point de vue opérationnel que financier, d'ici 2025 ou 2026.