Airbus : taille, autonomie... Pourquoi l'arrivée de l'A321 XLR va chambouler le marché aéronautique

© Nicolas Economou / NurPhoto / NurPhoto via AFP
  • Copié
Yanis Darras
Après plusieurs retards, l'A321 XLR a enfin reçu sa certification cet été. Alors que les premières livraisons devraient débuter dès la rentrée, ce nouveau venu dans la famille d'Airbus est particulièrement attendu. La raison : il cumule les avantages des avions moyen-courriers et de ceux des long-courriers. Une prouesse qui fait de cet avion, un appareil particulièrement attractif.

Le secteur aérien serait-il à l'aube d'une révolution ? Cet été, l'Airbus A321 XLR a obtenu sa certification. Alors que les premières livraisons doivent débuter à la rentrée, ce nouvel appareil est promu à un grand avenir, puisque 500 exemplaires ont déjà été commandés. Prix, consommation... Pourquoi le nouveau venu se veut être un "game changer" ? Europe 1 fait le point sur le prochain succès de l'aviateur européen

Un avion de taille moyenne qui va très loin

La compagnie espagnole Iberia, les low cost Wizzair, AirAsia... Au total, déjà 26 compagnies aériennes ont passé commande. Car l'A321 XLR, pour Xtra Long Range (ultra grande autonomie ndlr) est un appareil qui est un mélange des deux types d'avion. De la famille de l'A321, ce nouveau venu possède les mêmes caractéristiques que ses homologues que l'on qualifie de "moyen-courriers" : un seul couloir et une capacité d'environ 200 passagers. Ces avions ne sont destinés qu'à parcourir des vols dans un rayon d'environ 6.000 kilomètres. 

Mais l'A321 XLR s'offre le luxe d'avoir un réservoir supplémentaire, ce qui lui permet d'avoir une autonomie de plus de 8.000 kilomètres ou 11 heures d'autonomie. Une révolution qui lui permet désormais de franchir tranquillement l'Atlantique et de relier des villes comme Londres et Vancouver, ou Madrid et Boston. Un point qui n'a pas échappé aux compagnies qui y voient un avantage financier important. 

Un avion adaptable à tout type de trajet

Jusqu'à présent, ces liaisons ne pouvaient être assurées que par des avions dits "long-courriers". Plus chers à l'achat mais plus gros, ils sont dotés de deux couloirs, peuvent embarquer plus de 300 passagers, et ont de plus grands réacteurs, qui consomment également beaucoup plus. Avec le nouvel avion d'Airbus, les acteurs du marché feront désormais deux économies : une première fois sur l'achat de l'appareil puis sur le coût du carburant pendant son utilisation.

Airbus assure que l'A321 XLR consomme environ 30% de carburant en moins par siège qu'un avion équivalent. Enfin, l'adaptabilité de l'appareil sera un argument de poids, ce dernier pouvant voler aussi bien sur des vols moyennes distances que longues distances. De quoi optimiser les parcs des compagnies, notamment des compagnies low cost.