Alexandre Saubot, candidat à la présidence du Medef, marche dans le sillage du sortant, Pierre Gattaz, en ce qui concerne la taxation des contrats courts. Il est contre, et l'a fait savoir très clairement lundi sur Europe 1. "La taxation du travail et en particulier des contrats courts a comme premier et principal effet de détruire des emplois", a-t-il déclaré. "Dans la très grande majorité des cas, ceux qui recourent aux contrats courts n'ont pas le choix."
"Répondre à une contrainte opérationnelle". Et l'outsider de l'élection à la tête de l'organisation syndicale, qui se tient mardi matin, de donner l'exemple des commandes en ligne livrées dans les 24 heures. "Il faut bien que la structure qui livre s'organise pour honorer la promesse commerciale qu'ils vous ont faite", a-t-il souligné. "Les contrats très courts aujourd'hui sont utilisés essentiellement dans le secteur du service. Et dans la très grande majorité des cas, c'est la réponse à une contrainte opérationnelle."
Une "aberration". Pour Geoffroy Roux de Bézieux, l'autre candidat à la présidence du Medef, la taxation des contrats courts est aussi "une aberration". "Cela fait partie du business development de certains secteurs", a-t-il estimé. "Le vrai sujet, c'est de reposer la question des contrats de travail. On a une vraie particularité en France, c'est la dualité entre CDD et CDI." Lui préférerait un CDI plus flexible, revendication classique du Medef.