Patrick Drahi, président du conseil d'administration d'Altice, a fait un mea culpa et reconnu mercredi que sa filiale télécoms SFR devrait faire des progrès pour mieux traiter ses clients, alors que le nombre d'abonnés continue de baisser. "Il n'y a pas de raison (objective) pour expliquer le départ des clients, la seule raison, c'est que nous ne les traitons pas comme il faudrait", a-t-il déclaré au cours d'une conférence organisée par Morgan Stanley à Barcelone.
Une grosse zone de turbulences pour Altice. Cette déclaration de Patrick Drahi intervient alors que son groupe traverse une période très difficile. Altice a perdu près de 45% en Bourse depuis la publication, au début du mois, de résultats trimestriels accueillis très sévèrement par le marché car ils ont provoqué une perte de confiance dans un groupe lourdement endetté.
Les résultats trimestriels ont été suivis une semaine plus tard d'un remaniement à la tête du groupe, marqué par le départ du directeur général Michel Combes. Alain Weill, jusqu'ici chargé du pôle médias d'Altice, a nommé PDG de SFR pour tenter de relancer l'opérateur télécoms. Face à cette avalanche de mauvais signaux, Patrick Drahi a décidé de s'impliquer personnellement en prenant la présidence du conseil d'administration de son groupe, alors qu'il n'occupait jusqu'ici plus de rôle de premier plan dans l'organigramme de sa holding.