Un syndicat allemand a annoncé lundi des actions de blocage au niveau européen chez Amazon, à l'occasion de l'opération de super-promotions "Prime Day", afin de protester contre la pénibilité des conditions de travail.
Maux physiques et "tâches répétitives". "Jusqu'à minuit les prix vont baisser et les profits vont grimper, les employés d'Amazon quitteront leur poste et manifesteront pour l'obtention d'une convention collective protégeant leur santé", a déclaré dans un communiqué le principal syndicat du secteur tertiaire, Verdi, sans préciser le nombre d'employés mobilisés.
Le syndicat évoque les maux physiques qui frappent les employés des sites où transitent jour et nuit les centaines de milliers de colis commandés en ligne : "des kilomètres parcourus", "des taches répétitives" ou encore une "station debout prolongée".
Les syndicats espagnols revendiquent 80% du personnel en grève. Des arrêts de travail et de sensibilisation sont aussi prévus en Espagne et en Pologne. Les salariés du plus grand centre logistique d'Amazon en Espagne ont ainsi entamé lundi une nouvelle grève de trois jours pour réclamer une hausse de salaire supérieure à ce que propose le géant américain, a-t-on appris à Madrid auprès du syndicat espagnol Commissions ouvrières. Selon Ana Berceruelo, représentante des CCOO, qui se revendique premier syndicat au sein de l'entreprise au niveau national, 1.200 salariés ont participé au mouvement, soit "environ 80%" du personnel du centre de San Fernando de Henares, près de Madrid.
Déjà des grèves en mars dernier en Espagne. Dans un communiqué, Amazon affirme que "la rémunération totale des travailleurs de San Fernando de Henares se situe dans la fourchette haute du secteur logistique". Le groupe assure prévoir une hausse de 2,5% du salaire brut annuel des nouveaux employés, et 5,6% pour ceux ayant une ancienneté supérieure à quatre ans. Les salariés du centre de San Fernando de Henares avaient déjà fait grève en mars pour les mêmes raisons, pour la première fois depuis l'ouverture du site en 2012. Les salariés d'Amazon avaient déjà lancé un mouvement similaire en novembre à l'occasion du "Black Friday".