C’est un marché prometteur mais difficile à conquérir. Apple, très minoritaire en Inde – début 2018, moins d’un million d’iPhone y avaient été vendus – , pourrait tout bonnement se voir radié du pays. En cause : un différend avec le régulateur des télécoms indien sur l’installation d’un filtre anti-spam.
Apple demande un dérogation. Alors que TRAI, l’organisme de régulation national, demande à tous les constructeurs de préinstaller un filtre antispam homologué par le gouvernement sur les mobiles mis en vente, le géant américain de l’électronique s’est jusqu’à présent toujours soustrait à cette obligation, estimant que le filtre officiel contrevenait à sa propre politique de confidentialité.
En juin dernier, Apple a même demandé aux autorités indiennes une dérogation, se déclarant toutefois prêt à collaborer avec TRAI "pour aborder la questions des communications commerciales non sollicitées", selon un courrier du 18 juin cité par Reuters.
Des téléphones trop coûteux. Dans sa réponse en juillet, le régulateur - qui ne nomme pas explicitement Apple – a préféré taper du poing sur la table : les constructeurs rétifs ont six mois pour se mettre au pas, au risque de se voir privés d’accès au réseau indien.
Déjà handicapé par sa politique haut de gamme dans un pays dont 20% de la population vivait en 2012 sous le seuil de pauvreté extrême (1,90 dollars par jour), Apple pourrait donc être contraint de tirer sa révérence en Inde. Et de laisser à ses principaux concurrents, Samsung et Xiaomi, un pays en phase de devenir le plus plus peuplé de la planète d’ici 2025.