Si vous voulez vous procurer une dernière paire, il va falloir faire vite. À l'instar de Camaïeu, Kookaï ou encore André, la marque de chaussures San Marina va fermer l'intégralité de ses boutiques ce samedi soir suite au placement de l'enseigne en redressement judiciaire. Une descente aux enfers qui s'explique de plusieurs manières. Tout d'abord, la marque ne s'est jamais vraiment remise de ses difficultés financières liées aux différents confinements.
Par ailleurs, à l'image de beaucoup de marques françaises qui connaissent le même sort, San Marina a enchaîné les bévues ces dernières années, comme le rappelle Nacima Ourahamoune, professeur à l’école Kedge Business school. "On n'est ni en entrée de gamme, ni en haut de gamme. On est ni éco-responsable, ni fast fashion peu cher. On est beaucoup dans du 'ni, ni, ni' et donc on a un manque de parti pris pour creuser son sillon et exister de manière forte et aujourd'hui il faut une présence très affirmée, très forte, pour maintenir le lien avec le consommateur".
"On ne s'habitue pas à la disparition d'une enseigne"
Les boutiques de l'enseigne vivent donc leurs dernières heures ce samedi. Un regret pour Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du Commerce. "Ce sont plus de 160 boutiques et plus de 600 salariés qui malheureusement risquent de perdre leur emploi. On ne s'habitue pas à la disparition d'une enseigne même si, ces derniers mois, cela risque de devenir une habitude bien triste pour notre secteur".
Et à en croire l'Alliance du Commerce, les repreneurs ne se bousculent pas au portillon. Le sort définitif de San Marina sera fixé lundi.