Plus de 200 nouveautés paraissent chaque jour dans les librairies de l'Hexagone. Un rythme trop soutenu, qui met les libraires en difficultés. "Ça ne permet pas d’avoir suffisamment de temps pour défendre les livres, c’est beaucoup de logistique et puis ce sont des flux financiers puisque les nouveaux livres qui arrivent il faut les payer, donc il y a de la sortie de trésorerie. Donc ça n’est bon sur aucun plan", explique Guillaume Husson, le délégué général du Syndicat de la librairie française.
Un dirigeant sur deux ne peut pas se payer
En ajoutant l’inflation ces derniers mois, survivre est un combat de tous les jours pour certaines librairies, en particulier celles qui ont vu le jour ces cinq dernières années. Près d’un dirigeant sur deux ne peut pas se payer et pour ceux qui le font, la rémunération dépasse rarement le Smic.
Delphine avait toujours rêvé d’ouvrir une librairie. Aujourd’hui, elle s’accroche, mais le quotidien n’est pas toujours facile. "L’objectif et l’enjeu premier, c'est d’arriver à sortir les salaires dans les mois qui viennent pour pouvoir garder notre établissement. On n’a pas envie de lâcher, il y a eu trop d’efforts de fournis depuis trois ans. On aime nos clients, et on a envie d’être encore là l’année prochaine", raconte-t-elle avec détermination au micro d'Europe 1.
Pour surmonter ces difficultés et soutenir la filière, le syndicat de la librairie française demande notamment que le transport des livres soit partagé entre libraires et éditeurs. De façon à mieux maîtriser les coûts et ne pas tourner la page.