C'est le plus gros contrat de toute l'histoire d'Arianespace. Le groupe français voit son carnet de commandes presque tripler pour Ariane 6 avec Amazon. Le géant américain a annoncé mardi des contrats sans précédent avec trois sociétés de lancements spatiaux dans l'objectif d'améliorer l'accès mondial au haut débit grâce aux satellites. Sur les 80 tirs prévus, 18 seront effectués par Ariane 6.
Un contrat à plusieurs milliards d'euros
Si aucun montant n'a été dévoilé, le contrat représente plusieurs milliards d'euros à la clé pour Arianespace, qui gagne du terrain dans la course à l'orbite basse. Ce qui fait la fierté de son président exécutif, Stéphane Israël. "C'est évidemment un très grand jour pour Arianespace et pour tous ses partenaires, pour toute l'industrie Ariane en Europe", se félicite-t-il au micro d'Europe 1. "Le marché est en réalité en train d'exploser. Sa taille pourrait tripler dans les prochaines années", souligne-t-il, ajoutant que "le contrat signé ce matin (mardi) est une première indication extrêmement forte".
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Réussir le premier tir et augmenter la cadence
Les 18 tirs d'Ariane 6 seront répartis sur une période de trois ans et devraient démarrer courant 2024. Le président du Centre national d'études spatiales (Cnes), Philippe Baptiste, rappelle sur Europe 1 qu'il va falloir aller vite car cette nouvelle fusée ne fera son premier vol qu'en fin d'année. "Il faut qu'on réussisse le premier tir et il faut qu'on gère aussi la montée en cadence du lanceur, et faire peut-être quelques ajustements", détaille-t-il. Des éléments indispensables pour "lancer une production industrielle à un rythme élevé", indique le président du Cnes.
Arianespace s'interroge d'ores et déjà sur les cadences. Pour le moment, la fusée Ariane 6 n'est conçue que pour onze à 12 lancements par an.