"Tant qu'il y a une possibilité de lumière au bout du tunnel, on se battra et on a encore la possibilité de tenir quelques jours". Sur Europe 1, samedi, la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, a assuré que le gouvernement continuait de négocier avec Ford sur le sort des salariés l'usine de Blanquefort.
"Mon enjeu, c'est de sauver le maximum d'emplois". Après le refus par le constructeur américain de la dernière offre de reprise de ce site qui compte 800 salariés, le gouvernement avait entériné lundi la fermeture de l'usine. L'administration doit encore donner d'ici le 4 mars son avis officiel sur le plan social de Ford. Aujourd'hui, "on regarde les possibilités de reconversions", précise la secrétaire d'Etat. "Mon enjeu, c'est de sauver le maximum d'emplois. Et l'on a des pistes de reprises d'emplois sur différentes thématiques", souligne-t-elle. "Ce sont des dossiers difficiles. On aurait pu s'en laver les mains il y a un an. On est dans l'action. On est dans la bataille. Aujourd'hui, notre industrie va mieux qu'il y a deux ans, elle crée de l'emploi et c'est tout ce qui nous mobilise et fait notre motivation".
"On aurait pu s'en laver les mains". Sur ce dossier Ford, la secrétaire d'Etat se dit d'ailleurs relativement optimiste. "On est sur un bassin d'emploi où le niveau de chômage est beaucoup plus faible que sur d'autres zones de France", précise-t-elle. Aussi, "la pression que le gouvernement, les élus locaux ont fait a permis de faire du plan social de Ford un plan complet y compris sur les enjeux de conversion. Tout cela va dans le bon sens", pointe Agnès Pannier-Runacher qui assure, comme l'a affirmé Emmanuel Macron vendredi, que l'Etat pourra par ailleurs forcer Ford à payer pour la revitalisation du site de l'usine de Blanquefort. "Nous sommes en capacité et en discussion avec Ford. On peut utiliser des leviers juridiques, un levier réputationnel car malgré tout ils ne sont pas très à l'aise avec cette histoire. On est en capacité à les pousser à ce qu'ils mettent plusieurs millions pour accompagner la conversion du site", insiste-t-elle.
Sur Ascoval, pas de promesses, mais de la volonté. Sur le dossier de l’aciérie Ascoval, qui cherche toujours un repreneur après qu'Altifort a été officiellement écarté par l'Etat faute de fonds nécessaires, Agnès Pannier-Runacher assure que le gouvernement n'a pas non plus baissé les bras. Au micro de Bernard Poirette, elle s'est toutefois bien gardée de faire des promesses : "C'est une aciérie moderne, qui a des compétences. Mais il y a un sujet de marché. Il faut trouver un repreneur qui soit capable de trouver des commandes additionnelles", explique-t-elle. "Là encore, on sera très volontaristes. Notre enjeu est de trouver la meilleure solution des salariés et préserver le savoir faire industriel".