La chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg a mis mercredi en délibéré au 2 mai sa décision sur la reprise de l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve, dans le Nord. L'entreprise British Steel tient la corde, a déclaré le porte-parole de l'intersyndicale Bruno Kopzinski à l'issue de l'audience. "Il y a une mise en délibéré au 2 mai" avec un seul "dossier industriel" toujours véritablement "en lice" pour la reprise, celui de British Steel, Calvi Networks ayant "retiré son offre", a-t-il déclaré devant la presse. British Steel est "le seul projet sérieux", a confirmé auprès Me Guilhem Brémond, avocat d'Ascoval.
Une situation "éprouvante" pour les salariés
La justice devait examiner mercredi quatre offres déposées par le sidérurgiste britannique British Steel, le fabricant italien d'aciers spéciaux Calvi Networks, le fonds SecuFund Industry et l'industriel régional Pascal Cochez. Jugeant la situation "éprouvante" pour les salariés, Bruno Kopzinski, également délégué CFDT de l'aciérie, a précisé que l'ancien patron d'Ascometal Franck Supllisson, qui porte le projet de SecuFund Industry, "se considère comme un plan B". Quant au dossier de Pascal Cochez, a-t-il poursuivi, il est "plus que léger".
Les magistrats strasbourgeois avaient accordé le 27 mars un nouveau délai, un mois après le désistement surprise du groupe franco-belge Altifort, une douche froide pour les salariés, désormais 270 après une dizaine de démissions et de départs en retraite. Créée en 1975 par Vallourec et devenue Ascoval en 2017, cette aciérie qui fabrique des tubes d'aciers spéciaux attend un repreneur depuis la liquidation judiciaire en février 2018 du groupe Asco Industries, auquel le sidérurgiste Vallourec avait cédé 60% de l'usine, tout en conservant 40% des engagements de commandes.