En 2020, le nombre d'auto-entrepreneurs a augmenté de 9% alors que les créations d'entreprises individuelles classiques ont reculé de 13%. Ce statut particulier a été dopé par la crise du coronavirus avec le click and collect et les livraisons à domicile. Le statut d'auto-entrepreneur est facile à créer mais peut attirer les usurpateurs. Dès sa création, des courriers qui paraissent tout à fait officiels peuvent faire perdre plusieurs centaines d’euros aux victimes.
Une arnaque par des entreprises "bien huilées"
La méthode est rodée. Quelques jours après l'enregistrement officiel d'un nouveau statut d'auto-entrepreneur, les premières lettres arrivent par la poste avec : un en-tête qui paraît officiel, vos coordonnées et même votre SIRET, autrement dit le numéro d'identification de votre auto-entreprise. "Ce type d'entreprise est très bien huilé, leurs courriers sont très professionnalisés, les couleurs sont très propres, les envois sont très quali", constate Grégoire Leclerq, président de la Fédération nationale des auto-entrepreneurs.
La plupart du temps, les arnaqueurs se servent des "données publiques notamment Opendata du gouvernement et de l'Insee" pour mettre au point leur combine. Alors pour essayer de les débusquer, Grégoire Leclerq conseille de "taper la marque qui est renseignée sur le courrier sur internet". Dans tous les cas, la création d'une micro-entreprise ou d'une auto-entreprise est gratuite donc il n'est pas possible de recevoir un courrier officiel réclamant de l'argent.
Mettre ces courriers à la poubelle
Mais la meilleure des choses à faire reste tout simplement de ne pas répondre. Sinon, une sorte d'engrenage se met en place. "Plus les gens donnent des informations plus ils vont être dans une espèce de filet qui se resserre et qui ne cesse de leur envoyer des courriers ou des mails qui chaque fois viennent avec une nouvelle raison", explique le président de la Fédération nationale des auto-entrepreneurs.
Lutter contre ces arnaques qui se multiplient est difficile : il est impossible de faire fermer les entreprises incriminées, souvent basées à l'étranger.