La guerre en Ukraine a plusieurs conséquences économiques en France. Parmi elles, l'augmentation du prix des voitures. Le secteur de l'automobile fait partie des secteurs du plan de résilience présenté par le gouvernement. La filière a déjà été très perturbée ces derniers mois, en raison du Covid et de la pénurie de composants. À cela, s'ajoute aussi des problèmes d'approvisionnements et une forte hausse des matières premières : c'est donc tout naturellement que le prix des voitures va augmenter.
Vers un dixième mois consécutif de baisse des ventes pour le secteur de l'automobile
Les constructeurs ne vous diront pas exactement de combien ils vont augmenter les prix, mais le constat est unanime : tout leur coûte plus cher, que ce soit l'aluminium qui permet notamment d'alléger les voitures, le palladium pour fabriquer les pots catalytiques des véhicules thermiques ou encore le cuivre qui venait souvent d'Ukraine, dont le prix de la tonne a atteint des records. Et puis bien sûr, l'énergie comme l'explique Luc Chatel, président de la Plateforme Automobile.
"Par exemple, on a chiffré l'impact sur le coût d'une batterie de la hausse des prix de l'électricité, c'est plus de 4.000 euros, alors ça veut dire que l'on a des bouleversements à venir absolument considérables pour la filière", analyse-t-il.
Et si les voitures électriques et connectées coûtent de toute façon de plus en plus cher, il faudra tout de même limiter les hausses prévient Claude Cham, président d'honneur de la FIEV, qui représente les équipementiers automobiles : "il faut aussi penser que l'énergie, nous en tant qu'industriel nous en consommons beaucoup", explique-t-il, avant de préciser que les constructeurs ont "la nécessité de maintenir un certain marché d'achat du véhicule, car si nous n'avons pas de clients, ce sont des usines qui ne vont pas tourner à plein".
La hausse des coûts s'annonce durable et le marché automobile semble en passe de connaître son dixième mois consécutif de baisse des ventes.