C'est la rentrée, mardi, pour la CGT. Et le syndicat, qui réunit ses organisations au siège de Montreuil, a du pain sur la planche. Il doit notamment faire le point sur la journée de mobilisation contre les ordonnances visant à réformer le code du Travail, prévue le 12 septembre. Alors que les tracts sont déjà prêts, mais que les esprits sont encore restés à la plage, la centrale essaie de mobiliser.
Réveiller tout le monde. "Il va falloir réveiller tout le monde", confirme un responsable départemental. Sur le terrain, on distribue déjà des tracts et on organise des réunions militantes. Des préavis de grève ont été déposés à la SNCF, chez Air France, ou encore dans les transports en commun marseillais. Les slogans seront, eux, affinés jeudi, une fois que le contenu des ordonnances sera connu. Mais la CGT manque encore d'alliés de poids.
Élargir le mot d'ordre. Pour l'instant, seul le syndicat Solidaires a officiellement rejoint le mouvement. La FSU, alliée historique, ne fera pas partie du cortège. Rien à voir, donc, avec la fronde beaucoup plus large organisée il y a un an contre la loi El Khomri. Pour compenser, la CGT tente donc d'élargir le mot d'ordre. La réforme du code du Travail n'est plus le seul ennemi. S'ajoutent désormais la suppression de la journée de carence pour les fonctionnaires et la baisse des cotisations sociales.
Union. Une autre organisation syndicale, la CFE-CGC, a semblé entendre au moins une partie du message. "Je pense qu'on peut, sur un sujet aussi grave et aussi important, avoir une exigence, celle d'être relativement unis au niveau des organisations syndicales dans un mouvement unitaire", a déclaré son président, François Hommeril, lundi sur France Info. "J'appelle à ce que les organisations syndicales se parlent et partagent leurs analyses sur le contenu en détail de la loi et ses conséquences." De là à rejoindre la CGT dans la rue le 12 septembre, il y a un pas que la CFE-CGC ne franchit pas. "La question de la mobilisation mérite d'être regardée du côté de notre organisation. La question de le faire le 12 septembre est une autre question", a noté François Hommeril.
La CGT a d'autant plus besoin de rallier des contestataires qu'elle ne peut se permettre un échec. Cela signifierait une victoire pour Emmanuel Macron et un pont d'or pour la mise en place de la réforme du code du Travail.