"C'est une excellente nouvelle", savoure Jacky Rihouet. Au micro d'Europe 1, le PDG d'Intersport salue la décision du tribunal de commerce de Grenoble, ce vendredi, de choisir l'offre de reprise du groupe pour Go Sport, une enseigne en redressement judiciaire depuis janvier. Le patron tient à remercier "les collaborateurs de Go Sport qui nous ont soutenus de façon officielle dans les derniers jours, et aussi les féliciter pour le travail, dans des conditions extrêmement difficiles". La proposition de l'enseigne sportive française avait en effet la nette préférence des syndicats et des représentants du personnel.
"Une grande satisfaction pour le marché du sport"
Pour Jacky Rihouet, cette reprise est "une grande satisfaction pour le marché du sport". Concrètement, cela va se traduire par une réalimentation des magasins, "et surtout un climat de confiance redonné aux équipes Go Sport", ajoute le PDG dans l'émission Europe 1 Soir Week-end.
Après une année de transition en 2023, le patron annonce la transformation d'une partie du parc en magasins Intersport, notamment les boutiques situées dans la région parisienne. "Intersport est très fort là où Go Sport est faible, et le groupe attend justement une complémentarité."
90% des emplois conservés
Au niveau des emplois, l'enseigne s'est engagée à en conserver 90% (1.446 salariés sur 1.574) et à garder ouverts 72 magasins Go Sport (sur 84). Une reprise, donc, qui n'est pas synonyme de disparition de la marque. "Nous voulons développer un concept très novateur sur le thème de l'outdoor, qui devrait voir le jour dans les trois futures années", avance Jacky Rihouet, qui dévoile "un plan de développement ambitieux : ce sont plus de 100 magasins qui devraient sortir de terre pour 2027".
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"On a véritablement l'ambition de prendre une part de marché importante sur un marché nature qui est en pleine évolution", enchérit le président-directeur d'Intersport au micro de Mélina Facchin. Finalement, cette reprise doit permettre au groupe de s'implanter plus fortement à Paris et dans sa banlieue, un marché de "12 millions de consommateurs", et plus globalement partout en France. "Nous allons être en proximité au niveau national, et c'est une vitrine très forte en termes de marketing pour le sport", conclut le PDG sur Europe 1.