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Aviation : Comac, la petite marque chinoise qui veut se faire une place auprès des grands

Aurélien Fleurot . 1 min

Le monde aéronautique est-il en train d'assister à la naissance d'un nouveau géant ? Aux côtés d'Airbus et Boeing, Comac compte bien se faire une place au soleil. Rien qu'en 2024, la marque chinoise s'arrache un quart du marché des moyens courriers. Mais la capacité de production ne suit pas pour le moment.

C'est un nom qu'il va falloir retenir dans le monde de l'aéronautique : Comac. Nouveau constructeur d'avion, ce Petit Poucet chinois compte bien rivaliser avec les grands, Boeing et Airbus en tête. Et les aéroports mondiaux risquent vite d'être pleins de ce genre d'avion, la marque ayant déjà enregistré près de 300 commandes pour son C919, un avion moyen courrier, concurrent de l'A320 et du 737. 

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Déjà 1.200 avions commandés

Ainsi en 2024, Comac a représenté près de 25% des commandes d'avions moyens courriers. Dans les faits, ce sont d'abord les compagnies chinoises qui font confiance à Comac. Une réussite commerciale selon Jérôme Bouchard, en charge de l'aéronautique au cabinet Oliver Wyman, mais qui reste encore loin des deux géants occidentaux. 

"Aujourd'hui, Comac à peu près 1.200 avions dans leur carnet de commandes. C'est peu par rapport à Airbus, qui en a quasiment 8.000 et Boeing qui en a près de 4.500. Mais on voit bien que ce n'est pas négligeable. Là où les choses sont un peu plus difficiles pour Comac, c'est au niveau de la production", confesse-t-il au micro d'Europe 1. 

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Vers une marque réservée uniquement à la Chine ?

La capacité de production est encore faible : 12 appareils livrés en 2024 puis 150 à l'horizon 2028 promet Comac, qui dépendra de sous-traitants qui ne sont pas chinois, rappelle Julien Joly du cabinet Wavestone. "L'avion Comac est un avion made in China mais si on regarde dans le détail, la dépendance reste très forte à l'Europe et aux États-Unis. On peut citer par exemple le moteur Leap, de CFM International, fabriqué par la co-entreprise Safran et General Electric", précise-t-il. 

Enfin, la clé pour réellement monter en puissance ailleurs qu'en Chine, ce sera la certification du C919 pour voler en Europe... Difficile à imaginer à court terme, les premiers vols d'essais n'ont pas encore commencé.