"La discussion n'est pas close" sur le projet du gouvernement de baisser à 60% le remboursement des consultations médicales par l'Assurance maladie, a déclaré mercredi matin sur Franceinfo la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq.
Un "service sanitaire obligatoire" ?
"Nous avons 5 milliards d'économie à réaliser" dans le budget de la Sécurité sociale pour 2025, actuellement en discussion au Parlement, a-t-elle indiqué. Dans ce cadre, a-t-elle rappelé, "nous avons envisagé de transférer un milliard d'euros" depuis l'Assurance maladie vers les complémentaires santé, en diminuant à 60% la part de la première dans le remboursement des consultations médicales, contre 70% aujourd'hui, et en augmentant la part des secondes. Mais "nous travaillons encore à trouver des solutions différentes", a admis Mme Darrieussecq.
La baisse de remboursement "peut ne pas être dans le budget", ou "peut ne pas être de 10%", a-t-elle dit. "Ce travail est en cours, et c'est l'intérêt de la discussion parlementaire", a-t-elle ajouté. L'Assemblée nationale a échoué à se prononcer dans les délais impartis sur ce budget 2025 et le texte est désormais au Sénat, qui l'examinera la semaine prochaine en séance plénière.
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Par ailleurs, alors que le député de la Mayenne Guillaume Garot et d'autres parlementaires relancent actuellement leurs efforts pour réguler l'installation des médecins, Mme Darrieussecq a exprimé son intérêt pour deux propositions permettant de diriger les praticiens vers les zones sous-dotées. "Je trouve intéressant" les projet de "service sanitaire obligatoire", consistant à faire en sorte que de jeunes médecins aillent exercer "pendant 1 an ou 2" dans des zones sous-dotées, a-t-elle dit. De même, l'Orde des médecins "pourrait réfléchir" à la mise en place d'un système similaire à celui instauré par l'Ordre des dentistes, qui empêche les praticiens de s'installer en zone bien dotée, sauf remplacement d'un départ à la retraite, a-t-elle estimé.