Le département de la justice américain (DoJ) a autorisé mardi le rachat par l'allemand Bayer de son rival américain Monsanto mais au prix d'importantes cessions d'activités d'un total proche de 9 milliards de dollars (près de 8 milliards d'euros).
"La plus grande cession exigée aux États-Unis". L'intégration de Monsanto au sein du groupe allemand de pharmacie et d'agrochimie sera effective une fois que ce dernier aura finalisé la cession au géant de la chimie BASF d'activités dans le domaine des semences, des pesticides et de l'agriculture numérique, a précisé Bayer dans un communiqué. Il s'agit de 'la plus grande cession jamais exigée par les États-Unis" afin de maintenir la concurrence dans la vente de produits agricoles, a déclaré le procureur général adjoint Makan Delrahim, cité dans un communiqué du DoJ.
Un chèque de 56 milliards d'euros. Cette cession d'activités devrait être bouclée "dans environ deux mois", selon le groupe de Leverkusen. Bayer doit ensuite devenir le seul propriétaire de Monsanto en ayant déboursé pour cela 66 milliards de dollars (56 milliards d'euros). Il s'agit de la plus grande acquisition à ce jour par un groupe allemand à l'étranger. Les autorités américaines avaient d'abord formulé de sérieuses réserves en raison de la position dominante qu'il doit conférer aux deux entreprises se rapprochant.
Bayer n'a pas encore tous les feux verts. "Avec le feu vert du ministère de la Justice, nous sommes maintenant proches de l'objectif de créer une société leader dans le secteur agricole", a déclaré Werner Baumann, PDG de Bayer. Bayer a déjà reçu les approbations de plus de la moitié des 30 autorités de régulation concernées à travers le monde, dont l'UE, le Brésil et la Chine. "Nous voulons aider les agriculteurs du monde entier à produire plus de nourriture et de meilleure qualité de manière plus durable", a déclaré Werner Baumann dans un communiqué.