Le marché automobile français se porte bien. Les ventes de voitures ont progressé en 2019, avec une hausse de 1% pour PSA et Renault, et de 3% pour les marques étrangères. François Roudier, porte-parole du comité des constructeurs automobiles français, a analysé ces bons chiffres, lundi dans l’interview éco d’Europe 1. "C’est une surprise, c’est même la troisième meilleure année de la décennie passée", assure-t-il.
"On a eu plus de ventes pour les SUV ou les grosses berlines"
François Roudier estime que le bilan de l’année écoulée a bénéficié des ventes de véhicules polluants au mois de décembre, juste avant l’entrée en vigueur de malus au 1er janvier.
"On savait que le marché était structurellement très bon, mais sur le mois de décembre on a vu pas mal de déstockage de voitures ‘malusés’ en janvier (les SUV, qui ont un malus plus important depuis le 1er janvier). On a donc eu plus de ventes pour les SUV, les grosses berlines ou les voitures de sport qui émettent beaucoup de CO2 au kilomètre", explique-t-t-il.
"Ces voitures allaient avoir des malus de 20.000 euros. Il y a eu une volonté et une réussite des vendeurs qui ont réussi à placer ces véhicules. On a donc eu un petit boost sur le mois de décembre", détaille le porte-parole du comité des constructeurs automobiles français.
"Le marché va se stabiliser ou descendre un peu en 2020"
François Roudier met tout de même en garde contre toute euphorie. "La baisse du diesel a été très rapide, même beaucoup trop pour une certaine partie de l’industrie. Quand on passe de 60 à 34% de parts de marché, c’est très dur. Les constructeurs français s’étaient préparés il y a déjà cinq ans. Mais c’est plus embêtant pour les sous-traitants, qui se concentraient souvent uniquement sur le diesel", relève-t-il, avant d’envisager une année 2020 un peu moins bonne.
"On devrait avoir un marché qui se stabilise ou qui descend un peu. Beaucoup de modèles électrifiées (électrique ou hybride) vont arriver", certifie François Roudier.