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Barthélemy Philippe / Crédit photo : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Alors qu'un accord a été trouvé jeudi soir par les patronat et plusieurs syndicats sur les nouvelles règles de l'assurance chômage et sur l'emploi des seniors, une mesure concerne les travailleurs transfrontaliers. Une nouvelle formule de calcul devrait permettre à l'Unédic d'économiser 250 millions d'euros chaque année.

Les discussions sur le budget de l'État sont vouées à l'échec. Le Premier ministre a d'ailleurs confirmé qu'il utilisera probablement le 49.3. En revanche, d'autres tractations porteront leurs fruits, celles qui concernent les nouvelles règles de l'assurance chômage et de l'emploi des seniors. Le patronat et plusieurs syndicats sont parvenus, jeudi soir, à trouver un accord après plusieurs jours de négociations. Des mesures doivent entrer en vigueur le 1er janvier prochain pour trouver 400 millions d'euros d'économie par an dans les caisses de l'Unédic. Une mesure phare vient de faire consensus, elle concerne les travailleurs transfrontaliers. 

Près de 250 millions d'euros d'économie chaque année

Les partenaires sociaux ont décidé de changer les règles d'indemnisation chômage des travailleurs frontaliers. Ils sont 500.000 à vivre en France en exerçant leur profession dans un pays limitrophe (Suisse, Allemagne ou Luxembourg). À compter du 1er janvier, les frontaliers qui perdent leur emploi verront le calcul de leurs allocations affecté par un coefficient d'ajustement. En clair, le différentiel de salaire qui existe entre la France et ses voisins sera pris en compte dans le calcul des indemnités. 

Un accord gagnant, selon l'économiste Bruno Coquet, qui rappelle la problématique des règles actuelles. "Si on prend la Suisse comme exemple, les salaires sont trois fois plus élevés qu'en France. Quand vous êtes au chômage, on vous applique les droits de l'assurance chômage française, mais avec le salaire suisse", explique-t-il au micro d'Europe 1. Actuellement, l'indemnisation des 77.000 travailleurs frontaliers au chômage coûte près de 800 millions d'euros par an. La nouvelle formule de calcul devrait permettre à l'Unédic d'économiser 250 millions d'euros chaque année. Des économies bienvenues pour le régime, qui affiche une dette colossale de 60 milliards d'euros.