Lundi, les députés reprendront les débats dans l’Hémicycle sur la base du projet originel du gouvernement. 1:51
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Margaux Fodéré / Ludovic MARIN / AFP , modifié à
Les opérateurs et les agences de l’État à nouveau dans le viseur de Bercy… Ces organismes qui coûtent très cher - 80 milliards par an - se voient reprocher leur mode de fonctionnement jugé opaque et leurs missions qui doublonnent souvent.

Coup d’envoi, ce lundi, de l’examen du budget 2025 en séance publique à l’Assemblée. Les débats auront lieu jusqu’à la fin de la semaine, avec l'objectif de trouver 60 milliards d’euros d’économies pour ramener le déficit à 5% du PIB l’année prochaine.

L'utilité de certains remise en cause

Pour Gérard Larcher, le président du Sénat, qui était l’invité d’Europe 1 jeudi dernier, la France économiserait beaucoup d’argent en faisant le ménage chez les opérateurs de l’État, des organismes "auxquels est confiée une mission de service public de l'État", informe le site impots.gouv. Placés sous le contrôle direct de l'État et financés en majorité par lui, ils ont pour vocation de contribuer à la performance des programmes auxquels ils participent. 

 

Si la plupart sont indispensables, comme France Travail, le CNRS ou encore l’Institut National du Cancer, certains ont des missions aux contours plus flous, dont on peut légitimement se demander, pour quelques-uns d’entre eux, à quoi ils servent vraiment. C’est une question que s’est déjà posée le Sénat pour le Haut-Commissariat au Plan ou la Cour des Comptes pour l’Agence de financement des infrastructures de transport de France. 

D’autres opérateurs encore ont des missions qui se chevauchent, voire même qui peuvent faire doublon. Par exemple, au moins cinq agences sont chargées de l’agriculture et de l’alimentation, dont FranceAgrimer et l’INRAE, l’Institut national pour la recherche en agriculture, alimentation et environnement. 

La solution pour faire des économies ?

Au total, les 438 opérateurs de l’État existants emploient plus de 400.000 personnes et reçoivent près de 80 milliards d’euros d’argent public chaque année, soit plus que le budget de l’Éducation nationale. Et selon la fondation IFRAP, fusionner certaines agences, rationaliser leurs dépenses et récupérer une partie de leur trésorerie, permettrait d’économiser jusqu’à 3 milliards d’euros l’année prochaine.