Le gouvernement a annoncé une baisse limitée à 9% du tarif réglementé de l'électricité à partir du 1er février 2025, selon le projet de budget pour 2025. Cette réduction est principalement influencée par le relèvement d'une taxe sur l'électricité, qui devrait générer 3 milliards d'euros de recettes pour l'État.
Relèvement d'une taxe pour compenser la baisse
Cette taxe, appelée à dépasser son niveau d'avant la crise énergétique, sera fixée par arrêté en février 2025, comme indiqué par Bercy. L'objectif est d'adapter les "tarifs normaux d'accise" après la fin du bouclier tarifaire, tout en maintenant une baisse limitée du tarif réglementé. Cela prend en compte l'incertitude sur les prix hors-taxe, liée au coût de la fourniture d'électricité, jusqu'à la fin de 2024.
Des divergences au sein du gouvernement
La révision à la hausse de cette taxe a suscité des désaccords au sein du gouvernement. La Commission de régulation de l'Énergie (CRE) avait initialement laissé entendre en septembre qu'une baisse "d'au moins 10%" était envisageable. Cependant, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique et de l'Énergie, a exprimé ses inquiétudes dimanche sur une éventuelle surcharge pour les foyers modestes, notamment ceux qui ne bénéficient pas du tarif réglementé. Elle a souligné la nécessité d'être "très vigilant" quant à cette augmentation de la taxe.
L'impact pour les consommateurs
Cette révision tarifaire intervient alors que la France sort progressivement des dispositifs d'aide mis en place pendant la crise énergétique, comme le bouclier tarifaire. Toutefois, le relèvement de la taxe pourrait limiter l'impact positif de la baisse du tarif réglementé sur la facture des ménages, en particulier pour ceux en situation de précarité énergétique.