Le déficit du budget de l'État s'est creusé en septembre par rapport à son niveau de l'an dernier pour atteindre 83 milliards d'euros contre 74,5 milliards fin septembre 2015, a annoncé mardi le ministère des Finances.
Le déficit se creuse malgré quelques améliorations. Mais le déficit est "en amélioration de 0,5 milliard d'euros par rapport à l'année précédente" si l'on tient compte d'une avance exceptionnelle octroyée à l'Agence de services et de paiement, établissement qui verse notamment les aides agricoles européennes, explique Bercy dans un communiqué, en précisant qu'elle "sera remboursée d'ici la fin de l'année". Le solde s'améliore aussi de 13 milliards d'euros par rapport à fin août, souligne le ministère. Dans le détail, les dépenses ont augmenté de 0,8% à 277,4 milliards d'euros fin septembre. À périmètre constant, elles ont reculé de 1,9%.
Les recettes continuent de progresser. Les recettes ont pour leur part progressé de 1,1% à 229 milliards d'euros, portées par l'augmentation de la TVA (+2 milliards d'euros) et de la taxe sur les produits pétroliers (TICPE, +1,7 milliard d'euros), conformément aux prévisions révisées pour 2016 inscrites au projet de loi de finances pour 2017. L'impôt sur le revenu à fin septembre 2016 est en augmentation de 1,6 milliard d'euros par rapport à fin septembre 2015, conformément à la prévision révisée du projet de loi de finances pour 2017, selon Bercy.
Les autres recettes fiscales nettes sont en hausse de 900 millions d'euros, conformes aux prévisions révisées pour 2016. "Cette augmentation est notamment liée à la réforme de la contribution au service public de l'électricité (CSPE), dont une partie des recettes est désormais reversée au budget général", explique le ministère. Quant aux recettes non fiscales, elles ont diminué de 2,1 milliards d'euros par rapport à septembre 2015, en raison d'un moindre encaissement sur les dividendes, dû à "des encaissements plus tardifs qu'en 2015" et d'autre part du versement de dividendes sous forme de titres.