Le géant américain du fast-food, Burger King, lance mardi en Europe un hamburger sans viande qu'il a déjà testé aux États-Unis et en Suède, espérant conquérir une part conséquente de ce marché en plein boum.
Le groupe ajoute cette version végétarienne de son "Whopper" à son menu dans 25 pays et 2.500 restaurants, ce qui en fait l'un des "plus gros lancements de l'histoire de la marque", a expliqué David Shear, président de la région Europe pour Burger King. Au Royaume-Uni, le nouveau sandwich sans viande sera lancé un peu plus tard, aux alentours du début d'année, précise-t-on dans le groupe.
"Il y a du potentiel de croissance" pour les produits végétariens
La chaîne affirme qu'elle devient ainsi la plus grosse chaîne de restauration rapide à offrir un hamburger végétarien en Europe. Burger King, plus connu pour les burgers saignants, "pense qu'il y a du potentiel de croissance" pour les produits végétariens dans son enseigne, ajoute David Shear.
D'après lui, le burger végétarien aux États-Unis a même aidé les ventes de burgers à base de viande, car il attire de nouveaux clients qui normalement ne venaient pas dans l'enseigne de fast food. Il s'est refusé à donner des chiffres sur les ventes aux États-Unis du Whopper sans viande, ou sur la part de marché visée en Europe.
McDonald's tente de rattraper son retard
L'enseigne de restauration rapide, tout comme ses concurrentes Yum Brands et Kentucky Fried Chicken, a pris une longueur d'avance aux États-Unis sur le géant McDonald's, dont la croissance ces derniers mois a pâti d'un retard dans ces burgers végétariens. Après avoir expérimenté en avril un Big Vegan en Allemagne, en collaboration avec Nestlé, McDonald's teste depuis fin septembre un cheeseburger sans viande au Canada mais n'est pas encore au stade d'une commercialisation à grande échelle.
L'industrie agroalimentaire se livre à une compétition mondiale sur le nouveau marché des protéines alternatives, afin de capter des consommateurs de plus en plus nombreux à adopter un régime vegan, pour des raisons écologiques, morales ou diététiques. D'après JPMorgan, le marché de la viande à base de plantes pourrait atteindre 100 milliards de dollars d'ici 15 ans, dopé notamment par l'urgence climatique, car l'élevage bovin est l'une des industries les plus polluantes au monde.