Le statut professionnel préféré des Français, celui d'auto-entrepreneur, fête ses 15 ans cette année. Lancé en 2009, ce régime offre de nombreux avantages, dont la simplicité et l’indépendance, et a déjà séduit 3,2 millions d'actifs en France. Parmi eux, un tiers dispose d'un contrat salarié en parallèle. Une double casquette qui s’adapte à toutes les situations et qui est, avant tout, privilégié pour des raisons financières.
En CDI dans une agence de communication, Manuel s'est lancé, depuis six mois, dans un projet de plateforme numérique. Un moyen, pour ce père de famille, de compléter ses revenus. "C’est vrai qu’avoir une double casquette de salarié et d’auto-entrepreneur permet d’avoir un matelas financier beaucoup plus confortable, notamment lorsqu’on est dans mon cas et qu’on a trois enfants dont il faut s’occuper".
Pour les jeunes, une double casquette qui ne dure qu'un temps
D’autres salariés ouvrent un compte auto-entrepreneur pour continuer à vivre leur passion. "J’ai eu une opportunité pour commencer à travailler dans la musique, mais je n’avais pas envie de quitter mon entreprise que j’aimais beaucoup. Et le statut d’auto-entrepreneur me permettait de combiner les deux", explique Marguerite, 26 ans, en CDI dans un cabinet de conseil.
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Aujourd'hui, plus d'un million de Français ont cette double casquette. Mais pour certains, en particulier les jeunes actifs, cette situation n’a pas vocation à durer très longtemps, explique François Hurel, président de l’Union des Autoentrepreneurs : "Ces jeunes qui se lancent, cumulant activité salariée et entrepreneuriat, voient ça comme une étape qu’ils jugent intermédiaire avant de se lancer définitivement dans l’entrepreneuriat et l’indépendance". La tendance est partie pour s'accentuer puisqu'un jeune sur deux souhaite créer sa propre entreprise.