Deux directions, qui s'opposent frontalement sur le thème de la mobilité. Les deux finalistes de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, formulent des propositions différentes à destination des automobilistes, dans un contexte d'envolée des prix des carburants. Un thème qui a son importance puisque deux tiers des Français, soit potentiellement autant d'électeurs, utilisent la voiture pour se déplacer au quotidien.
Le président sortant prône d'abord une accélération du virage vers l'électrique, pour arriver à deux millions de voitures produites en France par an, tout en s'appuyant sur au moins trois grandes usines de fabrication de batteries. Si l'électrique permet des économies de carburant, cela coûte encore cher à l'achat. Emmanuel Macron propose donc un "leasing social" de 100 euros par mois pour les revenus les plus modestes. Le reste sera pris en charge par l'État. Une proposition qui prend donc en compte l'impact environnemental.
Des convergences sur l'hybride et l'hydrogène
En revanche, dans le programme de Marine Le Pen, il y a un coup de frein sur l'électrification du parc automobile. La candidate du Rassemblement national s'oppose aux zones à faibles émissions qui vont progressivement entrer en vigueur dans les grandes métropoles pour lutter contre la pollution. Elle défend le moteur thermique en réduisant la TVA sur le carburant à 5,5% et propose une aide de 1.000 euros pour la pose d'un boîtier bioéthanol.
Enfin, les deux candidats se rejoignent sur deux points : la volonté de garder de l'hybride dans le parc automobile et de développer la filière hydrogène.