"Carlos est un être humain vivant dans des conditions de détentions déplorables, voire inhumaines." Après avoir interpellé l'ONG Human Rights Watch la semaine dernière, la femme de Carlos Ghosn, Carole Ghosn, a lancé un appel à Emmanuel Macron dans l'édition de Paris Match à paraître jeudi.
"Il a le droit d'être traité décemment". L'épouse du patron de Renault-Nissan, incarcéré au Japon où il est poursuivi notamment pour dissimulation de revenus, dénonce en effet l'"acharnement des Japonais" contre Carlos Ghosn. "Il a le droit d'être traité décemment, comme tout présumé innocent", explique-t-elle. "Je demande instamment au président de la République française d'aider mon mari qui est citoyen français."
"Ce qu'il subit est violent". Et Carole Ghosn de décrire les conditions de détention de son époux. "Il faut savoir que mon mari ne voit pas le jour, la lumière de sa cellule est constamment allumée, il n’a pas le droit d’écrire, ni de s’allonger sauf aux heures autorisées, le reste du temps il doit rester assis, visage découvert. Ce qu’il subit est violent", déplore-t-elle.
"Je suis très inquiète". D'autant que le patron du constructeur automobile a des problèmes de santé. "Je sais qu'il a perdu dix kilos et a dû interrompre le traitement qu'il prenait pour le cholestérol parce qu'il n'est pas autorisé à prendre des médicaments français." Récemment, il aurait même eu une "forte fièvre", mais sa femme, "très inquiète", ne peut en dire davantage. "À ce jour, je ne sais toujours pas exactement ce qu'il a eu."