Casino a conclu de nouvelles promesses de vente de six magasins "structurellement déficitaires", dont un hypermarché, pour plus de 18 millions d'euros, dans le cadre d'un recentrage du groupe vers des formats plus porteurs, a annoncé le groupe vendredi.
Ces accords, qui prévoient "la poursuite des contrats de travail des collaborateurs de ces magasins", représentent un montant total de 18,3 millions d'euros, précise le distributeur dans un communiqué. Il s'agit de l'hypermarché de Barberey-Saint-Sulpice, dans l'Aube, dont le fonds de commerce et les murs seront cédés à un adhérent Leclerc, et de quatre supermarchés et un Leader Price, qui seront vendus au groupement Les Mousquetaires (propriétaire d'Intermarché et Netto).
La finalisation des cessions est attendue au second semestre 2019
"Ces magasins ont représenté en 2018 un chiffre d'affaires hors taxes d'environ 43 millions d'euros et une perte de résultat opérationnel courant (ROC, l'indice de référence dans la grande distribution, ndlr) d'environ 3 millions d'euros", précise le groupe stéphanois.
La finalisation des cessions est attendue au second semestre 2019, sous réserve notamment de la consultation préalable des instances représentatives du personnel. Cette opération s'inscrit dans le cadre de la stratégie du groupe de se concentrer sur des formats de magasins plus porteurs (proximité, bio...), et à se désengager de ceux qui attirent moins les consommateurs, tels les hypermarchés, ou qui perdent de l'argent, comme Leader Price.
Casino veut réduire sa dette
Depuis presque un an, Casino, pressé par les marchés, est parallèlement engagé dans un vaste plan de réduction de sa dette. D'un montant initial de 1,5 milliard d'euros et finalement étendu à 2,5 milliards d'euros d'ici le premier semestre 2020, ce plan de cession d'actifs non-stratégiques doit lui permettre d'éponger son passif.
En 2018, le groupe a enregistré 54 millions d'euros de pertes nettes en 2018, pour une dette de 2,7 milliards d'euros. Sa maison-mère, contrôlée par l'homme d'affaires Jean-Charles Naouri, a été contrainte de se placer en procédure de sauvegarde le 23 mai pour renégocier sa lourde dette, à l'abri des attaques de fonds d'investissement.