La succession des tempêtes, sécheresses et inondations devrait amener l'État à augmenter la surprime qui finance le régime des catastrophes naturelles des assureurs français, déficitaire depuis 2015, a estimé mardi la présidente de France Assureurs, Florence Lustman.
Un régime déficitaire
"L'aggravation des événements naturels", en termes de fréquence et d'intensité, "a une conséquence sur l'équilibre (du) régime des catastrophes naturelles", qui est "extrêmement protecteur" pour les assurés et "que le monde entier nous envie", a relevé Florence Lustman sur RTL.
Ce régime, qui coûte environ 25 euros par an aux assurés, est déficitaire depuis 2015, si bien qu'"il va falloir le remettre à flots", a-t-elle indiqué. "Vraisemblablement, il va falloir augmenter un peu" la surprime de 12% sur les contrats d'assurance habitation "pour financer le régime de catastrophes naturelles". "On pourrait passer de 12% à 18%", a avancé la présidente de l'association des assureurs français, notant que "c'est à l'État d'en décider".
Des risques qui augmentent... et le coût de la couverture qui va elle aussi augmenter ?
"Franchement, pour pérenniser ce régime, ça vaut le coup", a-t-elle lancé. Florence Lustman n'a pas voulu se prononcer sur d'éventuelles hausses de tarifs des assureurs. "À partir du moment où les risques augmentent, le coût de la couverture du risque (...) a tendance à augmenter", a-t-elle constaté.
Il est, selon elle, "vraiment beaucoup trop tôt" pour estimer les dommages engendrés par les crues dans le Pas-de-Calais. France Assureurs avait estimé lundi à 1,3 milliard d'euros le coût des tempêtes Ciaran et Domingos, qui ont balayé une partie du pays début novembre.