Emmanuel Macron l'a évoqué jeudi à Saint-Nazaire lors de l'inauguration du premier parc éolien offshore du pays, la France doit passer à la vitesse supérieure sur la production des énergies renouvelables, notamment en développant le photovoltaïque. Certains n'ont pas attendu et aujourd'hui, ils ne regrettent pas. C'est le cas de "Plastiques de l'Estuaire", à Arzal dans le Morbihan.
Une nécessité, un investissement comme un autre
"Là, on voit que les panneaux produisent de l'électricité." Dans son entreprise bretonne, Thierry Dubois est en admiration devant un boîtier sur lequel un voyant clignote. C'est un onduleur. "Il y a un système qui permet de faire de l'autoconsommation", explique-t-il. "Sinon, quand c'est pas consommé, ça bascule sur le réseau, donc c'est génial !" s'exclame le chef d'entreprise.
Thierry Dubois peut en effet se féliciter : il y a un an, il a fait installer 160m2 de panneaux solaires sur le toit de son entrepôt. Aujourd'hui, en pleine crise de l'énergie, il est très loin de regretter son choix. Il faut dire que l'investissement de départ est gagnant à tous les coups. "Lorsque j'ai découvert cette possibilité de mettre des panneaux photovoltaïques sur le toit, je me disais qu'a priori, j'en avais pas besoin. Mais en fait, je me rends compte à quel point c'est une nécessité, au même titre qu'un autre investissement dans l'entreprise", précise-t-il.
"Pour un peu plus de 30.000 euros d'installation, le tableau d'amortissement fait apparaître un bénéfice sur vingt ans de 90.000 euros, d'abord en autoconsommation et ensuite en revendant l'électricité", note Thierry Dubois, bien satisfait. Avant la mise en route de ce système photovoltaïque, ce patron déboursait environ 600 euros par mois en électricité. "Il y a énormément de toits, de bâtiments industriels qui sont inutilisés. Posez des panneaux photovoltaïques !"