Vous avez un projet en tête ? "Parlez-en d’abord à votre employeur", pourrait être notre conseil. De nombreuses entreprises encouragent en effet "l’intrapreunariat". Sans quitter votre CDI vous pourriez ainsi, dans certaines structures, bénéficier d’un accompagnement pour développer vos idées en interne, à l'intérieur de l’entreprise. Mais attention, pour mener un projet d'intrapreneuriat, quelques précautions s’imposent... Dans l’émission La France Bouge spéciale "Et si on changeait de vie", Adèle Galey, co-fondatrice de l’organisation Ticket For Change, vous livre ses conseils pour changer de métier sans démissionner.
Vous voulez écouter La France Bouge spéciale Et si on changeait de vie ?
>> Du 9 au 20 août, écoutez l’émission sur l’antenne d’Europe 1 de 13h à 14h
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Allez-y étape par étape
“Changer son job de l’intérieur est un processus qui est tout aussi délicat et mérite autant d’attention que de changer d’entreprise. Là encore, pas besoin d’être radical, et de changer du tout au tout. Vous pouvez faire comme Sophie Menez qui a d’abord développé son projet à côté de son travail, le temps de formaliser un plan d’action concret. Elle s’est ensuite formée, elle a demandé à y dédier 20% de son temps de travail, puis 50% et enfin 100%. Là encore écoutez-vous : certaines personnalités vont avoir davantage envie que les choses se passent vite, d’autres vont apprécier ces différents paliers qui vous permettent à vous aussi de tester votre idée, votre nouveau métier, de vérifier que ça peut marcher, et surtout que c’est bien cela que vous avez envie de faire. Car il peut y avoir un fantasme entre l’image de l’intrapreneur (l’entrepreneur au sein d’une entreprise) et ce en quoi consiste réellement le métier au quotidien.”
Faites preuve de diplomatie
“Lorsque l’on entreprend dans son entreprise, il faut donc s’écouter certes, mais aussi écouter son entreprise et les personnes qui la composent ! Vous n’êtes pas seul maître à bord, comme en entrepreneuriat classique. Cela a des avantages considérables (vous avez un salaire fixe, une structure qui peut vous soutenir, des services, infrastructures à disposition etc.), mais bien sûr il faut aussi composer avec votre entourage. Cela dépend beaucoup de la culture d’entreprise et de la structure mise en place : certaines boîtes ont carrément internalisé des programmes d’accompagnement à l’intrapreneuriat, chez d’autres il faut aller toquer à la porte de son manager, et espérer que ça marche. Dans ce cas-là, faites preuve de diplomatie et n’arrivez pas en frontal avec l’idée de changer radicalement de métier en demandant des financements. Mettez-vous à la place de la personne en face de vous, de ses contraintes, de ses problématiques. Une bonne technique est de commencer par lui demander son avis, son regard sur votre projet. Cela permet qu’il s’intéresse au sujet sans se sentir dos au mur.”
Faites-vous confiance
“Avoir une envie entrepreneuriale dans son entreprise, c’est de toute façon bénéfique et pour soi, et pour l’entreprise. C’est adopter une nouvelle posture, c’est essayer de trouver des nouvelles solutions à des problématiques. Que ce projet voit le jour ou non, vous aurez donc développé cet état d’esprit entrepreneurial, et quoi qu’il arrive vous aurez appris énormément : donc faites confiance à votre instinct, et au pire… ça marche !”
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