La courbe du chômage ne s’est pas inversée en 2015 en France, loin de là. Mais si la situation de l’emploi s’est détériorée dans l’Hexagone, qu’en est-il dans le reste de l’Europe ? L’institut Eurostat a apporté mardi des éléments de réponses en publiant les chiffres du chômage du mois de décembre.
Un chômage qui recule en Europe. Premier enseignement, le taux de chômage est en baisse dans toute l’Union européenne : il s’établissait fin 2015 à 9%, du jamais vu depuis juin 2009. La situation est un peu moins favorable dans les pays de la zone euro, où le taux de chômage était de 10,4%, même si là aussi, ce pourcentage est en baisse par rapport aux années précédentes.
Autre enseignement : le taux de chômage reste plus élevé dans les pays du Sud de l’Europe et dans la bande d’Europe de l’Est allant de la Bulgarie à la Pologne, tandis qu’il est particulièrement bas en Allemagne, en Autriche et en République Tchèque.
Le chômage touche surtout les jeunes. Si les Européens peuvent se féliciter de ce taux de chômage en baisse, le sort des moins de 25 ans est en revanche toujours aussi inquiétant. Bien que le taux de chômage des jeunes ait reculé au cours des trois derniers mois dans la plupart des Etats européens, ces derniers ont en moyenne deux fois plus de probabilité d’être sans emploi qu’un actif lambda.
Et si les pays du Sud sont une nouvelle fois les plus exposés au chômage des jeunes, la situation y est encore plus compliquée : un jeune Italien a trois fois plus de risque d’être au chômage que son aîné. Le constat est identique en Croatie.
Et la France dans tout cela ? La carte qui se dessine montre que si la France est juste en-dessous de la moyenne, avec un taux de chômage de 10,2% fin décembre, elle fait en revanche moins bien du côté des moins de 25 ans. La part des moins de 25 ans recherchant un emploi y est de 25,9%, contre 19,7% au niveau européen.
>> Retrouvez les derniers chiffres du chômage au niveau européen dans notre infographie :