Ce mercredi matin, l'Insee a annoncé que le taux de chômage remontait très légèrement à 7,4% au troisième trimestre. Comme diraient les Québécois, "c'est pas si pire". +0,1 %, le chômage retrouve son niveau d'il y a tout juste un an avec 35.000 chômeurs de plus par rapport au trimestre précédent.
Des prévisions plutôt pessimistes
Il y a quelque chose d'étonnant à ne pas voir ces chiffres augmenter plus fortement quand on sait, par exemple, que les défaillances d'entreprises atteignent des records avec plus de 65.000 sur un an. L'explication tient sûrement dans le fait que ce sont, en très grande partie, des boîtes de moins de dix salariés. Ceci étant dit, l'objectif plein emploi qui était, il n'y a pas si longtemps, l'objectif du gouvernement, n'est plus d'actualité. Pour rappel, l'ancien ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, annonçait que l'objectif était d'atteindre les 5%.
D'autant plus que ces chiffres du troisième trimestre ne prennent pas non plus en compte une série de plans sociaux qui ont été récemment annoncés, comme notamment ceux chez Michelin ou Auchan. Mais des plans sont aussi attendus dans des groupes moins identifiés comme Forvia ou Valéo qui sont des équipementiers automobiles ou encore Solvay et Weylchem dans le secteur de la chimie. Les prévisionnistes tablent sur un taux de chômage qui se rapprocherait tout doucement des 8 % d'ici la fin de l'année prochaine.