Montant record pour la réindustrialisation de la France avec 13 milliards d'euros d'investissements accompagnés de la création de 8.000 emplois annoncés ce lundi à Choose France. Ces annonces qui font dire au camp présidentiel que cette sixième réunion des patrons d'industrie est historique. Mais après les promesses, place aux actes.
Un projet qui prend du temps
Ce n'est pas pour tout de suite. Il faut au moins 24 mois pour qu'une usine avec plus de 500 employés soit opérationnelle. C'est ce qu'il faudra à l'usine de photovoltaïque annoncée par l'européen Holosolis pour voir le jour. De son côté, il a fallu un an et demi à Tetra Pak, leader des briques en carton pour les jus par exemple, pour concrétiser l'investissement réalisé dans son usine de Châteaubriant.
"On a annoncé il y a deux ans, c'était un investissement de 100 millions d'euros. Extensions d'usines, nouvelles types de lignes. Et là, on a terminé, on a recruté et nos lignes sont opérationnelles", détaille Chakib Kara, directeur général de l'entreprise pour la France et le Benelux.
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Pour voir les conséquences de Choose France 2023 sur l'emploi, il faudra aussi patienter et surtout accompagner ces annonces de différentes politiques pour l'économiste Marc Touati. "Si on veut réindustrialiser la France, ça ne suffit pas de faire du marketing. Il faut des vraies mesures en terme de marché du travail, en terme de formation. Cela ne prendra pas cinq minutes. Ça prendra évidemment du temps", souligne l'économiste.
Le taïwanais Prologium va investir plus de 5 milliards d'euros pour construire une usine de batteries à Dunkerque. Elle emploiera 3.000 personnes d'ici à 2030.